Le 16 mars 2009, par Geneviève Koubi,
En ces jours où se fêtent les débuts de la Révolution, l’accentuation des dé/répressions rend le ’marché’ menaçant. L’imagerie populaire est en instance de reproduire le "marché" dans une suite de tableaux excel comme les graphiques boursiers ne cessent de le représenter. Il n’en fut pas toujours ainsi.
Périodiques ou improvisés, coincés sur les boulevards des villes ou dans des halles verrouillées, occupant les places des villages ou installés à la croisée des chemins, les "marchés" donnaient au temps un espace étiré entre des aubes parfois blafardes et les crépuscules souvent glauques. Colorés et animés ou frileux et circonspects, les marchés détournent l’aseptisation des rapports sociaux voulue par l’univers mondialisé.